Le thé de la montagne pour une santé … de fer !

Une plante aux mille vertus, déjà connue dans l'Antiquité par Hippocrate et consorts

Le thé de la montagne est endémique en Grèce et il n'est pas de marché où l'on ne trouve de gros bouquets de cette plante plutôt jolie avec ses belles fleurs jaunes. Le Sideritis syriaca (dit aussi "crapaudine de Syrie"), nom scientifique du thé de la montagne, fait partie de la pharmacopée traditionnelle transmise de génération en génération. Les familles grecques en ont ainsi toujours un ou deux bouquets en réserve pour faire face aux petits tracas de l'hiver. À la moindre alerte, la recette est immuable : quelques tasses de thé de la montagne sucrées avec du miel de thym, et la maladie est circonscrite de manière entièrement naturelle.

Mais la plante a bien d'autres cordes à son arc et déjà Hippocrate la classe parmi sa liste de 400 espèces d'aromatiques en compagnie de l'origan, la sauge, le thym, le laurier et autres camomille ou romarin. Plus tard, Dioscurides et Théophraste la qualifieront de plante médicinale aux vues de ses capacités à guérir les blessures de lances de fer - son nom Sidéritis qui signifie "fer" en grec provient probablement de cette propriété curative et non d'une supposée teneur en fer comme on peut parfois le lire ici ou là - et à favoriser la cicatrisation. Plus tard, on découvrira que les feuilles, les fleurs et les tiges de Sidéritis sont particulièrement riches en flavonoïdes, des composés phénoliques qui constituent une classe importante de produits naturels connus pour leur capacité antioxydante et leurs effets antimicrobiens, anti-inflammatoires, antiviraux et protecteurs contre les maladies cardiovasculaires. Voilà qui pourrait pousser les grecs à boire du thé de la montagne du matin au soir, d'autant qu'ils n'ont qu'à tendre le bras pour le cueillir !

Une plante endémique grecque remise au goût du jour

En Grèce, on trouve en effet 16 espèces et sous-espèces reconnues, chacune attachée à une région particulière. On peut citer Sideritis Scardica sur les flancs du mont Olympe considérée comme la meilleure, Sideritis Clandestina sur le mont Taygète, Sideritis Syriaca en Crète connue aussi sous le nom de malotira et Sideritis Raeseri partout ailleurs. Ce sont d'ailleurs les trois premières variétés que Melpas vous propose sous différentes formes : en vrac, en branches, ou en infusettes individuelles !

Or, la consommation grecque de thé de la montagne ramenée à celle de thé en général reste modeste : la Grèce importe chaque année environ 1 300 tonnes de thé, et ce thé saupoudré d'arômes souvent artificiels n'est pas bu uniquement par les touristes anglais venus bronzer dans les îles des Cyclades ! Cependant, le développement de la culture du thé de la montagne dans différentes régions de Grèce et la demande croissante de produits naturels aux propriétés curatives laissent espérer une augmentation de la consommation de thé de la montagne dans les décennies à venir. À noter enfin des tentatives intéressantes de diversification qui pourraient doper la demande telle cette présentation de thé de la montagne dans … Une boisson gazeuse ! Plus classique mais non moins intéressante, l'introduction par le chef Andreas Gavris du Sideritis dans certains plats de la carte de son restaurant situé dans le village de Litochoro au pied de l'Olympe.

Et retrouvez ici notre recette de thé glacé au thé de la montagne, une boisson rafraîchissante et saine pour vos après-midi d'été !

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